Il est possible de fabriquer un
alambic avec très peu de choses, comme par exemple une casserole à pression, des seaux en plastique, un serpentin en cuivre... L'option choisie ici se veut plus sérieuse, plus technique, mais
éprouvée. Les alambics décrits ci-dessous fonctionnent très bien et permettent un réel contrôle du produit fini... Il ne s'agit pas de s'intoxiquer avec sa gnôle
maison!
Comme vous l'avez déjà lu, il existe
plusieurs types d'alambics, et il est possible d'en fabriquer de nombreux modèles...
Celui qui souhaite produire des
alcools neutres, construira un alambic à reflux ou à fractionnement. S'il souhaite produire des alcools aromatisés (whiskeys, alcools de fruits...), il construira un alambic traditionnel (pot
still). Le passionné voudra les deux ou les trois! Il faudra y penser dès le début, car certaines pièces sont les mêmes... On peut donc faire dès le début 2 bols et 2 brides (ou
3)!
Sauf pour le bricoleur averti, mieux
vaut commencer par un "pot still", qui est moins compliqué!
Vous trouverez sur ce site quelques
pistes, mais il en existe bien d'autres. Bien que les informations qui suivent aient été éprouvées par des amateurs néo-zélandais, nous ne pouvons garantir aucun résultat (cela dépend de
l'habileté et du savoir-faire de chacun).
Nous vous le rappelons encore une fois
: si vous habitez un pays où c'est illégal : NE LE FAITES PAS!!!
Il est impossible de tout expliquer
par le texte, donc, observez les photos, étudiez les plans... et soyez sûr d'avoir bien compris avant de commencer!
Il est indispensable en tout cas
d'être un bon bricoleur ou de se faire aider.
Prenez votre temps : avant de se
lancer, il faut impérativement :
- avoir tout l'outillage
nécessaire,
- avoir tout le matériel
nécessaire,
- en fonction du matériel trouvé,
faire un plan,
- si on débute (p.ex. en soudure) :
s'entraîner sur des déchets.
Il y a un tas de sites qui peuvent
expliquer les rudiments de plomberie nécessaires, consultez-les!
Mais venons en au fait : comment
construire un alambic?
L’alambic : 3
parties
Votre alambic se composera de 3
parties :
- le boiler : c’est la marmite dans
laquelle on va chauffer et faire bouillir le moût à distiller.
- la colonne : c’est le tube en cuivre
dans lequel les vapeurs d’alcool montent vers le condenseur. Comme dit plus haut, il existe 3 types de colonnes : simple, à reflux, à fractionnement.
- le condenseur : comme son nom
l’indique, c’est là que les vapeurs se condensent en alcool liquide. Il en existe de deux types : serpentin ou tube en tube (Liebig).
Matériaux
:
Ce sujet est très controversé au sein
même de la communauté des moonshiners! L'avis général est d'éviter tout contact entre les vapeurs d'alcool et l'alcool à un haut %ABV avec des matières comme le plastique, le caoutchouc et toute
autre matière synthétique. De même, l'acier non inoxydable, le zinc, le galvanisé, l'aluminium... sont à proscrire. Le plomb dans les soudures est évidemment à proscrire
également.
Pour résumer, il est plus simple de
retenir ce qui est "safe" : inox, cuivre, soudures à l'étain et argent, liège, papier et pâte de farine pour les joints. C'est tout! Vous trouverez peut-être des gens pour dire que le silicone
est sans danger, que tel type de plastique l'est aussi... Mais pour parler crûment : si on se casse le cul pour faire un produit artisanal, autant ne pas prendre le risque d'y mettre de la
m...e!
Il est utile de s'organiser
:
- le boiler peut être entièrement
construit séparément du reste.
- le condenseur peut être entièrement
construit séparément du reste.
- la liaison colonne boiler peut être
entièrement construite séparément du reste.
- la colonne d'un pot still peut être
entièrement construite séparément du reste.
- la colonne d'un reflux still ne peut
être entièrement construite séparément du condenseur, car elle nécessite une grande précision d'alignement des tubes de refroidissement avec les entrées d'eau du condenseur.